Nous vous présentons ici le magnifique ouvrage de cet auteur exercé dans la foi chrétienne et qui demeure, plus d'un siècle après sa mort, une référence pour de nombreux chrétiens. Conformément au plan de son œuvre, nous vous présentons chaque jour un chapitre rédigé par A. Murray.

 

 

Andrew MURRAY
Andrew MURRAY
1828-1917

19è JOUR : Demeurez en Christ dans l'affliction et dans l'épreuve.

" Tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde afin qu'il porte encore plus de fruit. " (Jean XV : 1)

Aucune plante ne donne une plus fidèle image des relations de l'homme avec Dieu que le cep de vigne. Aucune ne produit un fruit aussi savoureux, aussi fortifiant tout en ayant une tendance naturelle si prononcée à pousser des jets sauvages et inutiles. Aucune ne réclame autant de soins et de culture et ne demande à être taillée aussi souvent et impitoyablement mais aussi aucune plante ne récompense plus richement de ses peines le cultivateur. Le Sauveur signale par un seul mot, la nécessité d'émonder la vigne et le résultat merveilleux qu'on obtient par ce moyen. Mais quelle lumière ce seul mot jette sur les souffrances des croyants! Quels trésors de consolations il renferme pour les heures d'épreuves " Tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde afin qu'il porte plus de fruit. " Par ces paroles Jésus a préparé ses disciples, si facilement ébranlés dans leur confiance, à voir dans chaque affliction un message qui les sollicite à demeurer encore plus intimement en lui.

Nous faire demeurer en Christ, tel est, en effet, le but du Père en envoyant l'épreuve. L'arbre tourmenté par l'orage plonge ses racines plus profondément dans le sol ; par la souffrance, le Père veut nous faire pénétrer plus avant dans l'amour du Sauveur. Nos cœurs sont enclins à s'éloigner constamment de lui ; la prospérité et les jouissances nous satisfont trop aisément et nous rendent impropres à sa communion. C'est une grâce du Père de semer des tristesses sur notre route, de nous priver momentanément de joies devenues dangereuses pour nous. Il le fait pour nous amener à sentir plus vivement notre état de péché, pour nous pousser à chercher notre repos en Christ, afin que, lorsque l'affliction sera ôtée, nous soyons tellement affermis en lui, que dans la prospérité, il soit encore notre seule joie. Quoi qu'il lui en coûte d'affliger, il n'épargnera pas les châtiments les plus douloureux si, par là, peut ramener son enfant à demeurer en son Fils bien-aimé. Appliquons-nous à voir dans toute épreuve, grande ou petite, un témoignage de son amour.

Demeurons en Christ ; et nous aurons part à toutes les riches bénédictions que Dieu nous destine dans l'affliction. Notre assurance en son fidèle amour s'affermira, et la puissance de son Esprit accomplira en nous cette promesse: " Dieu nous châtie pour notre profit, afin de nous rendre participants de sa sainteté. " Notre croix deviendra un moyen de communion avec sa croix ; rendus semblables à notre Sauveur dans ses souffrances, nous aurons une expérience plus intime de son amour. Nous serons purifiés de toute souillure et affinés comme de l'or pur de telle sorte que l'image même de Christ se reflétera en nous ; la puissance de la chair sera détruite, l'impatience et la volonté propre seront domptées et remplacées par la douceur et l'humilité de Jésus. Un croyant peut passer sans profit par beaucoup d'afflictions mais s'il demeure en Christ, il en retire la bénédiction.

Demeurons en Christ; et nous trouverons en lui une abondante consolation. Dans l'affliction nous cherchons souvent la consolation d'abord, le fruit seulement ensuite. Le Père céleste n'oublie pas de nous consoler ; mais il nous aime d'un amour tel que, pour lui, notre progrès spirituel est son premier objet. S'il console, c'est pour induire le cœur meurtri à se tourner vers lui ; s'il refuse la consolation, son but est le même. C'est en nous rendant participants de sa sainteté qu'il nous donne la vraie consolation. Le Saint-Esprit est le Consolateur, non seulement parce qu'il nous parle de l'amour de Dieu, mais surtout parce qu'il nous sanctifie et nous met en communion intime avec Christ, et, par lui, avec Dieu. En Christ, le cœur du Père se révèle à nous. Où pourrions-nous être mieux consolés que dans le sein du Père? En lui, nous trouvons la plénitude de l'amour divin, la tendre sollicitude d'une mère. Que demander de plus? En lui, nous recevons le centuple de ce que nous perdons, et nous voyons que Dieu ne nous dépouille que pour nous enrichir. En lui, la souffrance est sanctifiée et devient le gage que l'Esprit de Dieu repose sur nous et nous prépare pour la gloire éternelle.

Demeurons en Christ au temps de l'affliction, et nous porterons beaucoup de fruit. L'expérience que nous ferons alors de sa tendresse et de l'amour du Père, nous amènera à ne plus vivre que pour sa gloire et pour faire connaître à d'autres ce merveilleux amour. Ayant appris le renoncement à nous-mêmes et à notre propre volonté, nous saurons sympathiser avec la misère des autres ; assouplis par l'épreuve, nous serons préparés à devenir, suivant l'exemple de Jésus, serviteurs de tous. Déjà pendant l'affliction, nous profiterons de notre retraite forcée pour intercéder en faveur de nos semblables. La pensée que le Père nous afflige pour nous faire porter plus de fruit, nous disposera à nous soumettre, afin que son désir, devenu le nôtre, soit accompli " Tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. "

Le temps de l'affliction sera ainsi un temps béni qui fera de nous des vaisseaux sanctifiés, propres au service du Maître et préparés pour toutes sortes de bonnes œuvres. Rappelons-nous seulement que, dans l'affliction, la seule chose à faire est de demeurer en Christ. Tenons-nous en garde contre les consolations et les distractions que trop souvent nos amis veulent nous apporter; et que Jésus seul soit notre consolateur. Réjouissons-nous enfin dans la pensée qu'une communion plus intime et un fruit abondant seront certainement l'issue de l'épreuve, puisque c'est le Vigneron lui-même qui émonde.

 

 

Rendez-vous demain pour le chapitre suivant...

 


Le Propos de l'Auteur

"Demeurez en Moi !"

C'est dans le désir d'aider ceux qui n'ont pas encore compris ce que le Sauveur a voulu dire par ce commandement, ou qui n'osent pas croire que cette vie leur soit accessible, que ces méditations sont publiées. L'enfant apprend sa leçon par de fréquentes répétitions. En fixant son attention tour à tour sur chacune des faces de la foi, le croyant est amené à se les approprier toutes. Nous avons l'espoir qu'il sera utile à plusieurs de méditer avec nous, jour après jour, pendant un mois, à la lumière de la parabole du cep et des sarments, ces mots précieux : Demeurez en moi ».

L'expérience de cette communion avec Christ nous apparaîtra comme indispensable à toute vie vraiment chrétienne : nous découvrirons les bénédictions immenses qui en découlent. Méditons avec prière et acceptons dans la foi Jésus tout entier, tel qu'il s'offre à nous, et le Saint-Esprit rendra cette parole esprit et vie ; elle deviendra pour nous puissance de Dieu à salut.

Andrew Murray

 

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Publication quotidienne réalisée à partir de l'ouvrage numérisé par Yves PETRAKIAN en 2011
(http://456-bible.123-bible.com)

 

 

 

Phil
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