Nous vous présentons ici le magnifique ouvrage de cet auteur exercé dans la foi chrétienne et qui demeure, plus d'un siècle après sa mort, une référence pour de nombreux chrétiens. Conformément au plan de son œuvre, nous vous présentons chaque jour un chapitre rédigé par A. Murray.

 

 

Andrew MURRAY
Andrew MURRAY
1828-1917

9è JOUR : Demeurez en Christ votre sanctification.

" C'est par Dieu que vous êtes en Jésus-Christ lequel est devenu pour vous sagesse par la volonté de Dieu, et justice, et sanctification, et rédemption. " (1 Cor. 1 : 30)

" Paul à l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à être saints. Ainsi commence le chapitre dans lequel Christ est présenté comme notre sanctification. Dans l’Ancien Testament, les croyants sont appelés les " justes " ; dans le Nouveau, " les saints sanctifiés en Jésus-Christ ". Saint est plus que juste (1). Par rapport à Dieu, saint, s'applique à sa personne; juste, à la manière dont il agit envers ses créatures. Chez l'homme la justice n'est que le premier pas vers la sainteté. C'est par elle qu'il peut s'approcher le plus de la perfection de Dieu. (Comp. Math. V, 48 ; 1 Pierre I, 16). La justice se trouvait sous l'ancienne Alliance, tandis que la sainteté n'y est que figurée, en attendant d'être réalisée en Jésus-Christ, le Saint, puis dans ses disciples, les saints.

Dans notre texte, ainsi que dans l'Ecriture en général, la justice précède la sainteté ; il en est de même dans l'expérience personnelle. Lorsque le croyant trouve en Christ sa justice, il en éprouve une si grande joie, qu'il se préoccupe peu de sainteté. Le besoin, cependant, s'en fait bientôt sentir, et il cherche le moyen de l'obtenir. Il arrive souvent alors que le croyant poursuit en vain, pendant des années, la sanctification, comme si elle devait être le fruit de sa reconnaissance et de ses efforts personnels, jusqu'à ce qu'enfin il écoute l'enseignement de l'Esprit qui, encore ici, donne gloire à Christ en le révélant comme étant, lui-même notre sanctification, que nous devons nous approprier par la foi seule.

La sainteté est la nature même de Dieu elle a été manifestée en la chair et mise à la portée de l'homme en Christ, le Saint de Dieu. Celui-là seul est saint qui est uni Dieu par Christ, et il le deviendra dans la mesure où il demeurera en lui.

Nous avons dans l'arbre greffé une vivante illustration de cette œuvre de sanctification proportionnée à l'union du fidèle avec son Sauveur. On peut greffer un arbre de manière à ce qu'une branche seule porte de bons fruits, tandis que d'autres branches naturelles portent encore leurs fruits sauvages. Vrai type de ces chrétiens chez lesquels une faible partie de la vie est sanctifiée, mais en qui, par ignorance ou pour d'autres raisons, la vie charnelle a gardé, sur bien des points, toute sa puissance. On peut encore greffer un arbre en coupant toutes les branches, de sorte qu'il soit entièrement renouvelé pour porter de bons fruits; toutefois, si on ne veille pas à la tendance du tronc à produire des pousses naturelles, celles-ci peuvent croître et affaiblir la nouvelle greffe en absorbant toute la sève. Tels sont les chrétiens qui à leur conversion avaient tout abandonné pour suivre Jésus et semblaient fermes en la foi, mais qui ont laissé, par manque de vigilance, d'anciennes habitudes reprendre peu à peu le dessus; ils végètent dans leur vie chrétienne et portent peu de fruits.

Mais pour changer radicalement la nature d'un arbre, il faut le prendre jeune encore, couper la tige à fleur de terre et le greffer à l'endroit même où il sort du sol ; puis veiller sur le moindre rejeton de l'arbre sauvage, qui pourrait paraître, pour l'enlever, jusqu'à ce que la sève soit concentrée sur la branche greffée, qu'elle y coule librement et que la nature sauvage soit entièrement vaincue. Cet arbre nouveau, produisant des fruits succulents, est un emblème du chrétien qui a appris, par une pleine consécration, à tout abandonner pour Christ et à demeurer constamment en lui dans une foi vivante.

Ce chrétien-là a compris que, par lui-même, il est enclin au mal, incapable d'aucun bien, — " ce qui est bon n'habite pas en moi, " — que l'œuvre de la sanctification peut seulement s'accomplir en lui par le don d'une nouvelle nature en Christ, et par l'intervention constante de Dieu pour détruire impitoyablement tout ce qui tient à sa propre nature, afin de favoriser le développement de la vie sainte de Jésus-Christ en lui. Il sait même s'associer à cette œuvre de sanctification en priant Dieu de la poursuivre, et en se livrant volontairement à l'action divine. Il produit ainsi des fruits de sainteté à la gloire de Dieu.

Dieu a promis de nous rendre saints; ne craignons pas de réclamer l'accomplissement de ses promesses. N'écoutons pas la voix qui prétend que la corruption du vieil homme est trop grande pour que la sainteté puisse s'établir en nous.

" Ce qui est bon n'habite pas en moi, " c'est-à-dire dans notre chair, et cette chair quoique crucifiée avec Christ, n'est pas encore morte; elle cherchera continuellement à se relever pour nous induire au mal. Mais " c'est par Dieu que nous sommes en Christ ", et la vie sainte et puissante de Jésus triomphera de notre nature corrompue. Le vieil homme subsiste avec ses penchants; mais le nouvel homme est là aussi. Christ, notre sanctification est vivant ; et, en lui, toutes nos pensées, nos sentiments, nos désirs, peuvent être sanctifiés à mesure qu'ils naissent, et tourner à la gloire du Père.

Vous qui avez soif d'une vie sainte, demeurez en Christ, votre sanctification. Regardez à lui comme le saint de Dieu. Ne considérez pas la vie de sainteté comme un travail et un effort constant, mais comme le fruit naturel de la vie de Christ en vous. Abandonnez toute confiance en vous-mêmes et ne regardez qu'à la présence de Jésus votre force et votre sanctification ; reposez-vous dans la ferme et paisible assurance que tout ce qui vous est nécessaire pour vivre dans la sainteté, vous sera communiqué de la sainteté même de Jésus. Vous connaîtrez ainsi réellement ce que c'est que de demeurer en Christ votre sanctification. (1) La Sainteté peut être appelée la perfection spirituelle comme la justice est la perfection légale. La Sainteté, selon Dieu, par H Bonar.

 

 

Rendez-vous demain pour le chapitre suivant...

 


Le Propos de l'Auteur

"Demeurez en Moi !"

C'est dans le désir d'aider ceux qui n'ont pas encore compris ce que le Sauveur a voulu dire par ce commandement, ou qui n'osent pas croire que cette vie leur soit accessible, que ces méditations sont publiées. L'enfant apprend sa leçon par de fréquentes répétitions. En fixant son attention tour à tour sur chacune des faces de la foi, le croyant est amené à se les approprier toutes. Nous avons l'espoir qu'il sera utile à plusieurs de méditer avec nous, jour après jour, pendant un mois, à la lumière de la parabole du cep et des sarments, ces mots précieux : Demeurez en moi ».

L'expérience de cette communion avec Christ nous apparaîtra comme indispensable à toute vie vraiment chrétienne : nous découvrirons les bénédictions immenses qui en découlent. Méditons avec prière et acceptons dans la foi Jésus tout entier, tel qu'il s'offre à nous, et le Saint-Esprit rendra cette parole esprit et vie ; elle deviendra pour nous puissance de Dieu à salut.

Andrew Murray

 

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Publication quotidienne réalisée à partir de l'ouvrage numérisé par Yves PETRAKIAN en 2011
(http://456-bible.123-bible.com)

 

 

 

Phil
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